Après une teuf
 

Un léger voile apparaît, vous distinguer de vagues formes autour de vous. Vous comprenez que vous avez fait la teuf la veille.
 
Deux grands cas sont observables dans les situations d'après- teuf.

Cas 1: vous vous souvenez du moment où vous vous êtes couché(e), ou, cas plus général, vous vous rappelez des différentes grandes étapes de la teuf dont celui du coucher (un peu comme des fiches mémo de BAC, on se souvient du plan général de la leçon, mais après pour se rappeler des détails, c'est très dur).

Vous êtes avachi(e) sur le matelas (ou la chose qui fait office de matelas mais ça c'est votre problème), vous cherchez une position confortable. Ca c'est dur. Dur de concilier le mal de bide généré par le surplus d'alcool ingurgité dans la soirée et le mal de tête naissant. Vous vous retournez 2 fois. 4 fois. 10 fois. Et à chaque retournement, la même chose: votre tête est comme remplie d'un liquide imaginaire qui vacille d'un côté et de l'autre, un peu comme la tequilla dans son verre que vous avez bue 3 heures auparavant. Vous avez du mal à fermer l'oeil, l'air des Sunlights des tropiques ne fait que trotter dans votre tête qui vous fait mal. Votre bouche est pâteuse. C'est con, vous avez bu toute la soirée et résultat: vous avez soif. Alors bon, réflexe naturel, se lever pour chercher de l'eau. Mauvais réflexe. Vous vous recouchez mécaniquement. Après 2 retournements, vous en avez marre. Quitte à ne pas dormir, autant être debout. Vous vous apercevez qu'il est 2 heures de l'après midi.

Cas 2: Vous avez un grand trou spatio-temporel entre le départ de la maison après le Bigdil et le moment présent.

Vous vous réveillez. Vous êtes un amas flasque et inerte. Vous n'avez même plus la sensation de douleur. Mais attendez, ça va venir. Une voix s'élève, inconnue. Vous essayez de comprendre sa langue. Vous constatez rapidement qu'il s'agit en réalité de votre propre langue, le français. Vous décidez de lever une paupière, là vous discernez des formes au sein d'une vive lumière blanche. Puis vous distinguez de grandes lignes sombres devant vous. Apères quelques secondes, vous pouvez les examiner un peu plus en détail, il s'agit en fait de tiges métalliques, comme des barreaux. Soudainement, votre organisme vous réclame du mouvement (vous auriez bien voulu rester comme ça indéfiniment mais la petite voix semble obstinée à vous voir partir). Vous tentez le lever de bourrin, soudainement tous vos muscles se remettent en marche au même moment. C'est trop dur pour vous. Trou noir. Lever à nouveau. Vous contemplez le paysage gris à travers vos barreaux d'acier. Vous avez mal au cul, vous ne savez pas pourquoi. Vous comprenez promptement que vos jambes sont en l'air. Vous cherchez à savoir où repose votre tête. Elle semble retenue par ses mêmes barreaux de fer que vous aperceviez. En fait, vous découvrez que vous êtes entourés de petits barreaux de ce genre. Vous êtes coincé dans une sorte de boite métallique. Une inscription au loin, assez floue. Des lettres rouges scintillantes, petit à petit s'éclaircissent:   "Super U".

 

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, mais qu'est ce que c'est bon!